lundi 16 janvier 2012

Le passage de la mort n'est pas rien


Ce que nous faisons dans notre vie de tous les jours, ce avec quoi nous nous sommes engagés dans la vie, comment nous avons vécu, les espoirs que nous avons eus, c'est ce que nous rencontrons de l'autre côté. Si tu as été un religieux, tu iras dans des mondes religieux, beaux et purs ; si tu as été un matérialiste, quelqu'un qui ne croyait en rien mais qui avait par exemple la bonté du coeur, qui aidait les êtres, tu iras dans un monde de lumière.
Si tu vois la belle idée, la beauté, la vérité plus haute derrière le symbole, tu es éveillé et cela vient vers toi : tu commences à goûter des choses d'un autre monde. Là où les autres ne verront que le physique et le symbolique, tu deviendras un magicien, tu mettras tout en mouvement, tu vivras les choses. Tu seras dans la vie et non dans la mort. Tu ne seras pas absorbé par l'aspect extérieur mais tu vivras à l'intérieur même des choses. Alors la vie te parlera, en te ressuscitant.
Le passage de la mort n'est pas rien, c'est une grande épreuve, c'est un lieu de vérité. La mort est comme le feu de l'Archange Michaël : aucune tromperie n'est possible. Le bon grain est séparé de l'ivraie. Alors chacun vit sa propre désillusion, qu'il soit un débutant ou qu'il soit éveillé. Tu sais que la Lumière existe, tu en parles, vis avec elle... et en passant de l'autre côté, tu t'aperçois qu'elle existe encore plus que ce que tu avais imaginé. Tu t'aperçois qu'elle n'a été qu'un habillage de ta vie ou mieux, une motivation et une orientation, mais que rien n'a été construit pour la Lumière en soi. Quel choc ! Quelle désillusion !
Ce qui est précieux dans la vie de l'homme, c'est son âme : âme de pensée, de sentiment, de volonté. Ce qui fait vivre ton âme dans le quotidien, c'est le monde dans lequel tu iras après ta mort alors que tu n'auras plus de corps. Ainsi, par ta pensée, par ton coeur, par ta volonté, tu es déjà dans l'autre monde. En fait, il n'y a qu'un monde, mais l'opacité du corps t'empêche d'en prendre conscience. C'est le corps qui est la mort. La vie dans le non-corps est encore plus intense et créatrice. Cela ne veut pas dire qu'elle ne soit pas illusoire, car si tu es dans les illusions avec le corps, tu le seras dans le non-corps. Le trésor du corps réside dans le fait qu'il permet l'éveil de la conscience et la possibilité de l'acte libre de se relier avec ce qui est vrai et éternel. Si le corps agit de la sorte, il purifie le monde de l'au-delà et place son futur dans la perfection et dans la véritable destinée de Lumière.
Le corps et la vie de l'homme appartiennent à une multitude de mondes, d'êtres, d'influences, d'identités, de symboles, d'écritures qui vivent à travers eux. Si l'homme est inconscient de cette vérité, il est totalement inconscient. Si l'homme devient conscient, il peut entrer de plus en plus dans l'être véritable qu'il est et apprendre à oeuvrer à l'unisson universel, un avec le Père, la Mère et la grande famille des Dieux. Si l'homme veut entrer dans la vie plus grande que la mort, il ne doit pas uniquement vivre dans son corps et pour son corps mais il doit s'éveiller dans tous les étages de son être et des êtres et faire de son corpsun instrument, une arche de Lumière sage.
Le processus de la désincarnation - tout comme celui de l'incarnation - n'est pas soudain mais s'effectue en plusieurs étapes. Une âme met à peu près vingt huit de ses moyens d'action. Il en est de même de l'autre côté du voile des apparences, où l'âme se libère progressivement de tous les voiles qui ont été posés sur sa nudité resplendissante. De telles considérations nous montrent que l'énigme de la mort, si elle est correctement posée, devient un soleil éclairant de sa clarté le sens de la vie.

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