les énergies à l'oeuvre

Rappelez-vous que vous ne venez pas de rien. Vous êtes issus d'un monde, d'une tradition, vous êtes une continuité que vous devez vous aussi perpétuer pour ceux qui viendront après vous. La passivité, la fatalité, l'abdication sont une intelligence qui conduit l'homme à devenir un esclave, un être soumis. Éveillez-vous et mettez-vous à l'oeuvre, même si vous pensez qu'il est trop tard. N'abdiquez pas, prenez votre vie en mains et créez un autre futur, sans rien détruire, sans faire de mal, sans rendre les autres esclaves, mais en conduisant toutes les énergies à l'oeuvre dans la dignité et la noblesse.
Apprenez à être clairs et responsables devant les Dieux, les hommes et la nature vivante. Quelle que soit la position que vous avez prise dans la vie, vous devez l'honorer et la conduire jusque dans la plénitude. Si vous êtes boulangers, vous devez honorer votre métier, vos ancêtres, les esprits, les génies et l'égrégore de la boulangerie. Chaque jour, vous devez ennoblir votre art, le faire grandir, le faire connaître, le partager avec tous les êtres car c'est le but. Si votre art est celui de la boulangerie, il doit devenir une méditation, une prière, un service, un art initiatique à travers lesquels vous honorez les Dieux, les hommes et la nature vivante. Vous êtes les thérapeutes. C'est pourquoi, chaque jour, vous devez guérir les êtres, les esprits, les génies, les égrégores et les conduire vers la santé parfaite.

Par sa formation, son éducation, son étude, son élévation, un disciple doit être capable de développer une intelligence tellement fine qu'il peut percevoir et ressentir ce qui se passe dans les mondes subtils en regardant tout ce qui apparaît dans le plan physique. Si vous méditez ce que je vous dis ici, vous comprendrez que l'étude de l'Enseignement divin transmis par les sages est une clé majeure. Cette étude n'est pas seulement intellectuelle, sentimentale, volontaire ; elle touche également le corps en élaborant en lui des organes de perception qui permettent d'unir le subtil, l'impalpable et le visible. Il y a dans l'Enseignement des vertus, des lois, des principes qui permettent d'accomplir cette oeuvre. L'union de ces deux mondes est la perfection ; leur séparation est la déchéance.

Si les hommes s'approchent de la matière, ils oublient l'intelligence spirituelle. S'ils s'orientent vers des mondes plus aériens, ils deviennent totalement irréalistes, déconnectés de la réalité et se mettent à faire n'importe quoi. La clé est dans l'union consciente des deux mondes, dans leur harmonisation. Ils doivent s'équilibrer l'un l'autre et ouvrir un chemin sacré, une destinée sublime, juste, belle qui ne s'arrête pas à la mort. L'union harmonieuse de ces deux mondes en engendre un troisième qui est le chemin de l'immortalité ; leur séparation est stérile et conduit inéluctablement à la déchéance.